LE MALAISE DES CADRES
Photos : Jacques Machefert
Peut-être vous en souvenez-vous... ça ne date pas d'hier. Un dessin de Lauzier dans Pilote. On y voit un client consultant son médecin :
—  Le malaise des cadres, s'inquiète le malheureux.
— Non, le cancer, tout simplement, le rassure le bon docteur.          
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Le scénario de ces "tranches de vie", suit une démarche similaire ; au début, on s'amuse, et c'est un fait que je me suis bien amusé à réaliser ces séquences. Et puis, petit à petit, les formes s'organisent et structurent la pensée, suggérant une idée à laquelle toute considération ludique échappe. Comme si le monde ne supportait plus que deux continents à la dérive, le dedans et le dehors. Comme si l'humanité pouvait se réduire (certains ont tenté et tentent encore de la réduire) à deux catégories d'individus : ceux qui restent enfermés dans leur cadre et ceux qui — ne serait-ce qu'un instant — s'en affranchissent. Mais la vie n'est pas aussi binaire, car si le cadre sépare bien souvent, il rapproche aussi, parfois. Et le patron de TF1, quoiqu'il en dise, ne vend pas aux industriels QUE du "temps de cerveau disponible". Ce serait trop beau !
Toutes nos actions, toutes nos pensées, toutes nos aspirations... sont-elles donc mécaniquement assujetties à notre environnement, à notre culture, à notre appartenance sociale, idéologique, philosophique ? À notre cadre de vie ou de référence ? Et la liberté, que devient-elle dans ce contexte ?
Se poser semblables questions nous confronte à un monde qui, décidément et définitivement, n'est pas drôle !
Pourtant l'espoir est rarement absent de ces images. Quand on parvient à repousser les limites du cadre jusqu'au soleil, à élargir ainsi son angle de vision, le monde s'éclaire et l'homme se libère. Un optimisme qu'il convient de tempérer en constatant qu'à aucun moment, il n'est sorti de son cadre. Il s'en est simplement accommodé. Comme les plus doués d'entre nous y parviennent. Parfois...
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